Poisons

Anthologie pratique des faiseurs de maux Volume 1 – Poisons hallucinogènes, mortels et somnifères

  • Poisons hallucinogènes

Il existe beaucoup de poisons hallucinogènes. Certains sont faibles et utilisés comme drogues douces dans beaucoup de mondes, tel le Daridani, sorte de petite herbe de couleur dorée, qui sécrète un suc provoquant des apparitions colorées ou parfois sonores.

Le Maradras est une liane qui pousse dans les forêts équatoriales. Ele est le plus souvent recouverte de petites fleurs bleues nuit, qui, une fois ingérées, peuvent provoquer le sommeil paradoxal très rapidement.

La Guéta-queue-de-lynx est un joli petit arbrisseau à fruit en forme de queue, comme l’indique son nom. Les hallucinations provoquées par elle touchent les cinq sens : odorat, goût, toucher, etc. Il va sans dire que cela peut être très dangereux – on a déjà vu des personnes qui, après avoir mangé des fruits de guéta, se sont crues recouvertes de fourmis rouges, et qui se sont mutilées sans le vouloir !

Enfin, signalons le Uridani, plante de la même famille que le daridani, qui provoque de très puissantes hallucinations qui peuvent durer plus de trois jours. La plupart du temps, cette plante peut provoquer un coma semblable à un coma éthylique, qui se solde dans un cas sur trois par la mort par arrêt cardiaque. Néanmoins, il est très intéressant de voir que plusieurs personnes en ayant ingéré volontairement ont pu connaître des expériences extra-sensorielles dépassant l’entendement. La plante se présente sous la forme d’une petite herbe de couleur rosée, et est très commune dans les landes et surtout dans les tourbières, car elle aime beaucoup l’humidité.

  • Poisons mortels

Il est très utile de connaître plusieurs poisons mortels, notamment pour éviter d’en consommer par hasard, mais aussi dans des milieux tels que la politique ou le commerce… bien que cela ne soit pas très moral !

Commençons par le charmant Hadalyste noir, arbre très grand pouvant atteindre quarante mètres de haut, aux feuilles blanches. En automne, toutes ces feuilles prennent une teinte noire, environ trois jours avant de tomber. Il est important de cueillir ces feuilles pendant cette période, car elles perdent leur toxicité lorsqu’elles chutent. Ce poison foudroyant tue par arrêt cardiaque en moins de trois minutes. Il n’existe pas d’antidote.

On appelle communément le Cataristre “ nénuphar rouge ”. Il se présente en effet comme un nénuphar d’une couleur écarlate. Ses jolis pétales deviennent, une fois arrachés de la fleur, d’une couleur violette. Ils acquièrent alors une toxicité puissante, qui tue par paralysie complète, très lente, mais incurable.

Les racines de l’Ydrube sont très nombreuses, et aiment les terres sableuses des oasis. Elles sont mortelles, et tuent par formations de caillots dans les veines. Il est étrange de constater que les chameaux et les dromadaires sont immunisés contre ce mal, grâce à une composante de leur sang, à ce jour inconnue.

Enfin, toutes les parties du Mirégaste sont mortelles. Cette belle plante jaune d’or pousse dans les prés secs. Son mode d’action est celui d’une piqûre de méduse : il contracte tous les tissus, même les muscles du cœur et des poumons.

  • Poisons somnifères

Les somnifères sont sans doute les plus utilisés des poisons, aussi bien à titre curatif que pour endormir un policier trop malin…

La Judarse est une gigantesque graminée pouvant mesurer jusqu’à vingt-cinq mètre de hauteur par plant, et portant un gros épi mesurant jusqu’à un mètre de hauteur. Cet épi est comestible, mais, une fois cuit, il a des effets somnifères puissants. On la cultive dans de nombreuses régions, car elle pousse très vite et s’adapte partout, et est de ce fait très rentable pour les agriculteurs.

Il est peu de fleurs aussi belles que la Chacherra. Ses huit pétales mauves et mouchetés de blanc sont très rarement visibles dans les galaxies, et atteignent des prix très élevés. C’est la plante la plus somnifère au monde. Une seule de ces fleurs peut donner un pouvoir endormant à près de 15000 L d’eau bouillante. Elle n’est pas dangereuse, car même très concentrée, le principe actif contenu dans la fleur (la nésthertine) est éliminée par l’organisme en moins de deux heures. Hormis ce petit défaut, elle est d’une fiabilité de 100 %, car aucun être humain ne peut développer de résistance.

On trouve aussi dans les jungles chaudes et très humides un petit arbrisseau, recroquevillé et brun, appelé Daridule. Il convient de s’en méfier. L’ingurgitation d’une petite branche, même de moins d’un centimètre, fait naître en l’homme ou en la femme qui l’a avalé un étrange phénomène de narcolepsie, qui dure toute une vie, par crise. Toutes les deux heures à tous les trois jours selon les individus, la personne s’endort pour un sommeil très court, de dix à soixante secondes. Ce n’est pas une syncope, car l’individu rève parfois. Une antidote à cette maladie appelé syndrome du sommeil intermittent existe : la décoction de fruits de l’arbre à citrons bleus, peu commun.

Concluons sur les somnifères avec la pseudo-cosse. Ce fruit est issu de l’arbre appelé bétaniar, et ressemble comme de gouttes d’eau à la cosse comestible de l’arbre à cosses. Cependant la pseudo-cosse n’est pas comestible, et plonge dans un sommeil extrêmement profond, qui peut parfois être de longue durée (trois à six semaines). Il convient de préciser que cela n’est pas un coma.


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